jeudi 13 septembre 2012

L’expatriation a toujours la côte chez les PME françaises

Pour couvrir la hausse de leurs activités, plus de la moitié des dirigeants d’entreprises prévoient une hausse de leur main d’œuvre à l’international dans les trois prochaines années.

L’expatriation, un phénomène en vogue

C’est le résultat d’une étude réalisée par ECA International : 63 % des entrepreneurs projettent de recruter à l’étranger pour étoffer leur main d’œuvre. Face à cette quête de plus en plus accrue de talents mobiles, les PME sollicitent généralement leurs ressources en interne. Toutefois, certaines entreprises n’hésitent pas à avoir recours aux services des salariés déjà installés dans le pays de destination et travaillant déjà pour d’autres employeurs. Déjà acclimatés par le rythme de vie, ces derniers ne rencontrent aucune difficulté d’adaptation.

Le nombre de missions courtes et « commuters »  (des missions qui se déroulent dans une zone très proche permettant à l’expatrié de rentrer souvent chez lui sans impliquer un déménagement) sont de plus en plus nombreux. Se déroulant sur 12 mois maximum, ces deux types de mission représentent aujourd’hui une part de 37% de tout l’ensemble des missions d’expatriation. Comparé au chiffre relevé il y a 10 ans passés, ce pourcentage représente aujourd’hui plus du triple. Ces types de mission constituent également une excellente alternative aux missions de longue durée et sont parfaitement adaptées à la gestion de projets ponctuels.

Quelles destinations ? Et quels sont les freins à la mobilité ?

Le Ministère des Affaires étrangères compte en moyenne 1.373.988 de ressortissants français répartis aux quatre coins du monde. La moitié d’entre eux sont expatriés en Europe occidentale et les deux tiers dans la zone Europe orientale et l’Amérique du Nord. La part des français travaillant hors de l’Hexagone a augmenté de 53% en 20 ans. Depuis 1995, la population a connu une hausse évaluée à 52%. Leur nombre est de plus en plus important en Europe de l’Est et en Asie-Océanie. Les candidats potentiels à l’expatriation sont de plus en plus nombreux à refuser des projets en Afrique francophone.


Le déplacement à l’étranger présente quelque fois des blocages pour les candidats à la mobilité. Parmi les inquiétudes citées par les personnes interrogées, on retrouve avant tout l’attachement à la famille. Certains préfèrent décliner des offres puisqu’ils estiment que la rémunération proposée est insuffisante ou que la destination d’expatriation est tout simplement inacceptable pour eux. Les préoccupations se focalisent également sur la santé, les amis, mais souvent, ce sont les enfants et leur avenir qui dictent les décisions finales des candidats potentiels. La crise ternit par ailleurs l’image de l’expatriation.

Autrefois très enviée, la situation d’un expatrié l’est beaucoup aujourd’hui. Alors qu’elles étaient généralement associées à de nombreux avantages (financiers et en nature notamment), actuellement, la réalité est toute autre. La situation familiale, le contexte économico-politique, la sécurité, etc. sont entre autres des freins à l’expatriation des travailleurs… Ceci étant, les PME françaises ont toujours recours à ce type de missions pour développer leurs activités à l’international.

(post partenaire)