Pour
couvrir la hausse de leurs activités, plus de la moitié des dirigeants
d’entreprises prévoient une hausse de leur main d’œuvre à
l’international dans les trois prochaines années.
L’expatriation, un phénomène en vogue
C’est
le résultat d’une étude réalisée par ECA International : 63 % des
entrepreneurs projettent de recruter à l’étranger pour étoffer leur main
d’œuvre. Face à cette quête de plus en plus accrue de talents mobiles,
les PME sollicitent généralement leurs ressources en interne. Toutefois,
certaines entreprises n’hésitent pas à avoir recours aux services des
salariés déjà installés dans le pays de destination et travaillant déjà
pour d’autres employeurs. Déjà acclimatés par le rythme de vie, ces
derniers ne rencontrent aucune difficulté d’adaptation.
Le
nombre de missions courtes et « commuters » (des missions qui se
déroulent dans une zone très proche permettant à l’expatrié de rentrer
souvent chez lui sans impliquer un déménagement) sont de plus en plus
nombreux. Se déroulant sur 12 mois maximum, ces deux types de mission
représentent aujourd’hui une part de 37% de tout l’ensemble des missions
d’expatriation. Comparé au chiffre relevé il y a 10 ans passés, ce
pourcentage représente aujourd’hui plus du triple. Ces types de mission
constituent également une excellente alternative aux missions de longue
durée et sont parfaitement adaptées à la gestion de projets ponctuels.
Quelles destinations ? Et quels sont les freins à la mobilité ?
Le
Ministère des Affaires étrangères compte en moyenne 1.373.988 de
ressortissants français répartis aux quatre coins du monde. La moitié
d’entre eux sont expatriés en Europe occidentale et les deux tiers dans
la zone Europe orientale et l’Amérique du Nord. La part des français
travaillant hors de l’Hexagone a augmenté de 53% en 20 ans. Depuis 1995,
la population a connu une hausse évaluée à 52%. Leur nombre est de plus
en plus important en Europe de l’Est et en Asie-Océanie. Les candidats
potentiels à l’expatriation sont de plus en plus nombreux à refuser des
projets en Afrique francophone.
Le
déplacement à l’étranger présente quelque fois des blocages pour les
candidats à la mobilité. Parmi les inquiétudes citées par les personnes
interrogées, on retrouve avant tout l’attachement à la famille. Certains
préfèrent décliner des offres puisqu’ils estiment que la rémunération
proposée est insuffisante ou que la destination d’expatriation est tout
simplement inacceptable pour eux. Les préoccupations se focalisent
également sur la santé, les amis, mais souvent, ce sont les enfants et
leur avenir qui dictent les décisions finales des candidats potentiels.
La crise ternit par ailleurs l’image de l’expatriation.
Autrefois
très enviée, la situation d’un expatrié l’est beaucoup aujourd’hui.
Alors qu’elles étaient généralement associées à de nombreux avantages
(financiers et en nature notamment), actuellement, la réalité est toute
autre. La situation familiale, le contexte économico-politique, la
sécurité, etc. sont entre autres des freins à l’expatriation des
travailleurs… Ceci étant, les PME françaises ont toujours recours à ce
type de missions pour développer leurs activités à l’international.
(post partenaire)